Livre juste assez d’architecture pour briller en société de philip wilkinson
580 mots
3 pages
AVEC UN TEL TITRE, ce livre a tout pour séduire ou énerver les architectes. Reconnaissons qu’il a le mérite d’attirer l’oeil et incite à le feuilleter. Ce qui n’est déjà pas si mal pour se distinguer au beau milieu d’étals bien garnis en nouveautés éditoriales. Que se cache-t-il derrière la bannière orange ? Le livre se présente comme un manuel typiquement anglo-saxon. Il est la traduction d’un ouvrage anglais inscrit dans une collection qui décline le principe dans différentes disciplines (Juste assez de physique, Juste assez d’astronomie, etc.). Les « 50 grands styles que vous devez connaître », annoncés en couverture, déterminent le sommaire. Ils recoupent des styles (romain, gothique, baroque, constructivisme, minimalisme, structuralisme, etc.), mais aussi des concepts généraux (la restauration, la préfabrication, la conservation, le patrimoine, le paysage urbain, etc.) et des notions fondamentales de la discipline, si discipline il s’agit (les trois ordres, le goût, l’esprit du lieu, la raison, etc.). Chacune des ces entrées est abordée sur 4 pages, bardées d’encarts, de définitions, d’exemples illustratifs, de citations qui attrapent la lecture. Les pages déroulent également une échelle chronologique qui part de -590 avant J.-C. jusqu’à aujourd’hui.
Dans la série des livres découvertes, Juste assez d’architecture se révèle-t-il convaincant ? S’il opère des choix architecturaux et des raccourcis parfois étonnants, il constitue une entrée en matière très honnête. Structuré, didactique, à un prix non dissuasif, le livre ne trahit pas son intention vulgarisatrice. Il sait être bref sans sacrifier la clarté. Exit la qualité iconographique. Ce n’est pas un beau livre d’architecture. Les photographies de bâtiments, qui aident souvent à se familiariser avec l’art de bâtir, sont finalement peu présentes. L’image, en noir et blanc, sert à illustrer le propos, à donner des références. Juste assez d’architecture ne se focalise pas sur les architectes, il évoque la