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Les Caractères ou Mœurs de ce siècle ont paru d’abord en 1688 et étaient présentés par l’auteur comme une suite de remarques en marge d’une traduction d’un ouvrage du moraliste grec antique Théophraste (Les Caractères), située en tête du volume. Ces remarques se composaient de maximes et de portraits regroupés en seize chapitres traitant des femmes, de la Ville, de la Cour, de la mode, du Souverain, etc. Les rééditions successives, de 1688 à 1696, donnèrent à La Bruyère l’occasion d’enrichir progressivement cet ensemble, par des ajouts de plus en plus originaux, notamment dans les portraits. Ceux-ci sont moins des portraits à clef (dont le référent historique est masqué) que des descriptions de types sociaux et moraux. Constamment, La Bruyère relie le comportement au caractère : le moraliste écrit des portraits dynamiques, en action et c’est au travers des gestes et de l’allure du personnage que le lecteur peut deviner un caractère, des traits moraux souvent blâmés. L’ouvrage, qui a sa logique mais se présente sous forme discontinue, tire sa saveur littéraire de l’art mondain de la conversation, dont il tente parfois d’épouser le « naturel » décousu. Pourtant, chaque portrait est savamment organisé pour être efficace.
Le texte proposé ici correspond à l’extrait central du portrait d’Onuphre, 24e fragment du chapitre «De la mode». Il permet d’étudier la satire dans une problématique sociale centrale du xviie siècle, la fausse dévotion, que les élèves ont éventuellement pu déjà rencontrer avec Tartuffe ou l’Imposteur de Molière en classe de seconde.
➔ Réponses aux questions
Pour préparer l’étude
a. Note : on pourra distribuer aux élèves une copie du résumé de la pièce tiré de l’article
« Tartuffe ou l’Imposteur » dans le Dictionnaire des grandes œuvres de la littérature française de D. Couty et J.-P. de Beaumarchais (Larousse, Paris, 1997) ou dans le
Nouveau Dictionnaire des œuvres de tous les temps et de tous les