Loliloool
- Le portrait comique divertit en montrant certains défauts (vanité, coquetterie), il a aussi pour but de corriger les mœurs par le rire « castigat ridendo mores » . Le portrait est tonique et vivant du fait de l’emploi du présent, le recours au « on » amène une certaine généralité qui fait rayonner les tirades de Cléanthis
Le comique passe par l’élan progressif de Cléanthis qui s’applique à brosser les différents tableaux au point de ne plus vouloir s’arrêter et d’en ajouter d’autres alors que Trivelin lui demande d’arrêter « en voilà donc assez », « cela suffit »… La servante prend du plaisir à offrir un spectacle amusant « j’achèverai pourvu que cela ne vous ennuie pas », « écoutez, écoutez, voici le plus plaisant », « je vous ai diverti, j’en suis bien aise », qui sera fort divertissant ». Trivelin apprécie d’ailleurs son talent « elle développe assez bien cela », « en vérité, elle a raison ».
Le ridicule d’Euphrosine est d’autant plus drôle que Cléanthis révèle les ficelles du pouvoir de séduction de sa maîtresse, comment elle joue à séduire un homme « vous vouliez lui plaire sans faire semblant de rien », comment elle feint d’être sensible aux odeurs « une rose parut ; crac ! la vapeur arrive », comment elle joue de ses tenues « c’est encore une finesse que cet habit là ».
- Le portrait critique la superficialité de certains êtres, les faux semblants des mondanités, l’obsession des apparences et met en évidence la manière dont les femmes de la bonne société sont soumises aux regards et à un rôle social qui les pousse à la superficialité.
Marivaux montre ici le comportement usuel d’une femme de l’aristocratie ; on retrouve dans le portrait donné par Cléanthis les activités courantes pour une femme noble « elle ira aux spectacles, aux promenades, aux assemblées », « il vient compagnie », « en compagnie », « dans une loge au spectacle » et l’on constate que ces femmes sont sans cesse en représentation, qu’elles sont
soumises