Longchamps analyse marketing
1 – Le marché : ses caractéristiques, ses évolutions
Le marché de la maroquinerie est très dynamique depuis la fin des années 1990, et atteint en valeur, plus de 10 milliards d’euros selon Bain & Compagnie. Ces bons résultats s’expliquent notamment par un fort taux de renouvellement de la part de la clientèle, le rapide développement des classes moyennes et d’une élite fortunée au sein des pays émergents, et enfin un réel engouement pour les «it-bags ».
Principales menaces identifiées
Une concurrence exacerbée règne sur le marché de la maroquinerie. En premier lieu, on y retrouve de très nombreux acteurs. Des marques plus ou moins prestigieuses qui ont le travail du cuir comme métier d’origine et qui disposent d’un certain savoir-faire (les maisons Louis Vuitton et Hermès, Lancel, Lancaster…) et depuis quelques années, des marques sont venu pénétrer ce marché de la maroquinerie dans une logique de diversification et d’extension de gamme (des marques de créateurs, des marques modes allant de Dior à Zara, les chausseurs…). D’autre part, les forces en présence sur ce marché touchent un très large panel de consommateurs puisque les marques couvrent tous les segments du marché : le luxe, le haut de gamme, le moyen de gamme, et le bas de gamme.
Par ailleurs, en réponse à cette concurrence très rude, on assiste à une certaine bipolarisation du marché de la maroquinerie. En effet, les marques présentes sur le segment « milieu de gamme » peinent quelque peu à exister et n’envoient pas un message clair aux consommateurs. C’est pourquoi on assiste de plus en plus à un repositionnement des marques qui entament des remontées de gamme pour devenir des marques de luxe, ou alors au contraire, qui décident de devenir plus accessibles et économiques.
De nombreuses marques prestigieuses sont adossées à des empires financiers colossaux (Louis Vuitton, Prada, Hermès…) et s’accaparent donc l’espace public de par