Louis 11
Son règne voit le rattachement de plusieurs grandes principautés mouvantes au domaine royal par des moyens parfois violents : territoires mouvants du duché de Bretagne (1475, Traité de Senlis), des ducs de Bourgogne (1477, confirmé en 1482 par le traité d'Arras avec Maximilien Ier de Habsbourg), Maine, Anjou, Provence et Forcalquier en 1481, par la mort sans héritier de Charles V d'Anjou, et une partie des domaines de la maison d'Armagnac, qui, brisée par l'affrontement avec le pouvoir royal, s'éteignit peu après.
La ligne directrice de sa politique fut constituée par le renforcement de l'autorité royale contre les grands feudataires, appuyée sur l'alliance avec le petit peuple. Il défendit ainsi les paysans vaudois du Valpute contre l'inquisition épiscopale, en Dauphiné. La vallée de la Vallouise fut ainsi rebaptisée en son honneur. Alors que l'évêque tombé en disgrâce Thomas Basin développa la légende noire du roi (tyran laid, fourbe et cruel, enfermant ses ennemis dans les « fillettes »), le décrivant dans son Histoire de Louis XI comme un « fourbe insigne connu d’ici jusqu’aux enfers, abominable tyran d’un peuple admirable »4, le « roman national » édifié par les historiens du xixe siècle en a fait un « génie démoniaque »Note 1,5 père de la centralisation