Louis xiv et les lois fondamentales
Depuis les débuts de la monarchie en France, les sujets du Royaume n’obéissent qu’à des lois transmises de génération en génération, ce qu’on appelle la coutume, qui fait alors office de droit oral. En effet, la monarchie n’obéit pas à une constitution écrite à proprement parler, comme celle régissant notre démocratie actuelle, précisant le rôle que chacun joue dans la structure politique du pays. Plusieurs rois, et notamment Charles XVII, via l’ordonnance de Montils-lès-Tours, tentent d’abroger ces lois coutumières en mettant celles-ci par écrit.
A son sacre, le Roi doit s’engager à respecter des lois royales qui sont tout d’abord des lois divines, puis en second lieu qui sont les lois fondamentales du royaume de France. Le Roi édicte les lois qui doivent être appliquées par tous et suivies par toute autre loi. L’expression de « Lois fondamentales » n’apparait que vers la fin du XVIème siècle, mais cette idée existait déjà avant cette période.
Les lois fondamentales peuvent être divisées en quatre grands principes :
• Principe de Droit d’aînesse et de Primogéniture par les mâles.
• Principe d’Indisponibilité et d’Inaliénabilité des droits de la Couronne.
• Principe de Souveraineté statutaire de droit divin et de Dignité-Majesté de la Couronne.
• Principe de Catholicité de la Couronne de France.
Dès le début de son règne, le 18 mars 1643, Louis XIV s’affirme comme voulant imposer son pouvoir. La phrase « L’Etat c’est moi », qu’on lui attribue à tort, reflète tout de même l’image d’un homme autoritaire pour qui l’emprise absolue sur ses sujets était le cœur de sa politique. On imagine donc naturellement que Louis XIV s’aligne sur les principes fondamentaux de la monarchie française, où le Roi fait le lien entre Dieu et le peuple, obéissant aux lois divines pour mieux appliquer les lois du royaume de France. Pendant sa minorité, il fut éduqué par Mazarin dans l'idéologie absolutiste selon laquelle le pouvoir ne se