Lumieres
Etude n°2 : les modalités de diffusion des sciences au XVIIIe siècle
Problématique :
Du chapitre : Comment les Européens élargissent-ils à l’époque moderne leurs horizons dans tous les domaines et quelles en sont les conséquences ?
De l’étude :
Comment les innovations et découvertes scientifiques se diffusent-elles largement au XVIIIe siècle ?
Le point historiographique/épistémologique :
L’intégration de l’histoire des sciences pose quelques problèmes quant à la délimitation du domaine d’étude :
→La notion de « science » n’a pas la même acception de nos jours et dans la période étudiée.
Le lexique est le même depuis Platon, mais la sémantique change régulièrement.
→Le découpage chronologique ne correspond pas à ceux des sciences historiques. Plus gênant encore, le découpage n’est pas le même dans les différentes branches de la science : si on peut simplifier et généraliser, la physique par exemple ne suit pas la même évolution que la biologie etc…
→ De même, la notion de « découverte scientifique » est bien pratique par la possibilité de l’associer à une date précise, mais elle est contestée par les historiens des sciences car elle ne correspond pas à la réalité d’un processus scientifique progressif, fait d’hypothèses fausses et de perfectionnement successif des théories.
Ainsi, le terme de « révolution scientifique » aux XVII-XVIIIe siècle est aussi à nuancer.
La médecine nouvelle de Paracelse, complètement désavouée par la suite, a par exemple entrainée une remise en cause des connaissances et des expérimentations qui participeront à l’élaboration des théories postérieures.
De la Renaissance aux Lumières
Attention à ne pas attribuer une rationalité exagérée à la Renaissance. C’est aussi une période de crédulité sans borne, imprégnée de pensée magique (A. Koyré).
La science à la Renaissance, c’est la volonté de restauration du savoir antique.
Cela passe par le