Lux les chatiments de victor hugo
Cinquième et dernière partie de Lux, qui est lui-même le dernier poème de Les Châtiments, de Victor Hugo. C’est une conclusion. C’est un hymne lumineux et un hymne à la liberté. La confiance de ce poème contraste avec le recueil plutôt sombre. Partie V : paroxysme de cet enthousiasme. Dans le premier poème du livre VII, Victor Hugo se fait prophète. Lux est l’énonciation de cette prophétie et proclame le bonheur.
Le premier vers est une reprise et un bilan de cette attente qu’avaient les proscrits. Métaphore de l’arbre du progrès. Les bannis sont morts pour nourrir les siècles à venir. Ces vers annoncent un rayonnement universel, symbole de liberté (qui se réfère au monde entier). Idée d’universalité (« Amérique »), de progrès et de liberté.
Lecture du texte
Lux - V
Bannis ! bannis ! bannis ! c'est là la destinée.
Ce qu'apporté le flux sera dans la journée
Repris par le reflux.
Les jours mauvais fuiront sans qu'on sache leur nombre,
Et les peuples joyeux et se penchant sur l'ombre
Diront : Cela n'est plus !
Les temps heureux luiront, non pour la seule France,
Mais pour tous. On verra dans cette délivrance,
Funeste au seul passé,
Toute l'humanité chanter, de fleurs couverte,
Comme un maître qui rentre en sa maison déserte
Dont on l'avait chassé.
Les tyrans s'éteindront comme des météores.
Et, comme s'il naissait de la nuit deux aurores
Dans le même ciel bleu,
Nous vous verrous sortir de ce gouffre où nous sommes,
Mêlant vos deux rayons, fraternité des hommes,
Paternité de Dieu !
Oui, je vous le déclare, oui, je vous le répète,
Car le clairon redit ce que dit la trompette,
Tout sera paix et jour !
Liberté ! plus de serf et plus de prolétaire !
Ô sourire d'en haut ! ô du ciel pour la terre
Majestueux amour !
L'arbre saint du Progrès, autrefois chimérique,
Croîtra, couvrant l'Europe et couvrant l'Amérique,
Sur le passé détruit,
Et, laissant l'éther pur luire à travers ses branches,
Le jour,