Lyon

1812 mots 8 pages
La première partie mérite un peu plus d’attention parce qu’elle est capitale pour la compréhension du livre dans la mesure ou elle offre plusieurs clés de lecture. Premièrement, en tant qu’historien, Giedion rejette toute idée de neutralité axiologique : il contextualise son travail en précisant son parcours théorique, il considère que l’histoire est dynamique et qu’inévitablement, « le regard que l’on porte en arrière transforme son objet. » Il privilégie l’interprétation à la « sèche chronologie ou à l’étude spécialisée. » Les problèmes critiques de sa contemporanéité peuvent être résolus, comme à d’autres époques, si l’homme et le monde sont réunis dans une conception universelle. L’historien saisit cette aspiration et y participe en mettant en évidence « les liens vivants » qui traversent les époques, les aspects du passé qui cachent les germes du futur, et le parallélisme des méthodes dans les arts et les sciences. L’historien, en réduisant au minimum l’infiltration de sa subjectivité, doit expliquer et montrer pourquoi l’histoire a pris telle ou telle orientation : « Il a le droit, et même le devoir, d’émettre un jugement. Mais il faut que son jugement résulte directement des faits. » Pour Giedion, l’histoire existe sous la forme de relations entre le passé et le présent, un itinéraire déterminé par les faits considérés comme significatifs par rapport à sa vision. Dans son désir de mettre en évidence l’universalité du monde moderne, il établit ensuite un parallèle entre la démarche de l’historien et celle du physicien, « qui ne peuvent donner que des descriptions relatives à une situation particulière. » Cette similitude est renforcée par le fait que dans le cas de l’art et de la science moderne l’observation d’une chose exerce une influence sur cette chose et la transforme par ce même acte.
Deuxièmement, pour Giedion, le dilemme du double conditionnement de l’architecture — l’autonomie et l’hétéronomie — est résolu par le concept d’organisme. Selon lui,

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