Madame bovary, flaubert, chapitre 12
Situation du passage : Emma se détache définitivement de Charles après une opération loupée et revient dans les bras de son amant, Rodolphe. Elle multiplie les dépenses, se ruine en soins de beauté et en robes et, pour le couvrir de cadeaux, va même jusqu'à voler de l'argent à son mari. Exaspérée par sa belle-mère, Emma supplie son amant de l'enlever. En attendant, la jeune femme calme son impatience et berce son ennui en rêvant tout éveillée dans le lit conjugal.
Problématique : En quoi cet extrait fait-il ressortir le bovarysme d’Emma et l’ironie de l’auteur face au romantique ? NB : On peut définir l’expression « bovarysme » comme « un état d'insatisfaction, sur les plans affectif et social, qui se rencontre en particulier chez certaines jeunes femmes névrosées et qui se traduit par des ambitions vaines et démesurées, une fuite dans l'imaginaire et le romanesque. » ( cf. la définition donnée dans le lexique de lettres.org)
Plan :
Partie I : Le cadre propice au rêve : ligne 1-6
Partie II : le rêve d'avenir de Charles : ligne 6-32 partie III : Le rêve exotique d'Emma : ligne 33-65
Partie IV : le retour à la réalité : ligne 66-70
Analyse :
Partie 1 :
Dès le début, le contexte est propice à l'imagination, au rêve : ligne 1 : au milieu de la nuit. C'est silencieux, Emma et Berthe dorme, la seule chose que Charles puisse faire c'est réfléchir.
Ligne 6 : Charles les regardait. Ça l'inspire.
A partir d'ici, utilisation du conditionnel, ce qui caractérise le rêve, tout est iréel :
Ligne 9 : il la voyait deja : il voit deja le futur et se l'imagine très précisément. Son plan est construit dans sa tête. Tout est beau, tout va bien.
25-29 : Le rôle de la femme du 19ème siècle. L'auteur profite des souhaits que Charles a pour sa fille pour se moquer de ce rôle de la femme.
30-31: Cliché romanesque : comme dans les contes de fées. Ils se