Madame Bovary, Flaubert, roman de l' échec
Madame Bovary, roman publié en 1857 relate du destin tragique d'une jeune femme nommée Emma Bovary. Au fil du roman on assiste à la descente aux Enfers de ce personnage qui semble être condamnée à subir l'échec. L’œuvre de Flaubert relate donc d'échecs sentimental, professionnel, financier. Or, cet échec n'est-il pas uniquement perçu sous le point de vue d'un idéal d'une classe sociale, celui de la bourgeoisie ?
Tout d'abord, de manière générale, l'échec se traduit par le résultat négatif d'une tentative, un manque de réussite, une défaite. L'échec se définit de façon différente pour chaque individu, mais il reflète souvent l'idéologie de la classe à laquelle l'individu appartient. Chaque classe sociale a un idéal de vie qu'elle diffuse. Dans Madame Bovary, le personnage d'Emma appartient à la bourgeoisie et il est alors perçu par les principes, les idées préconçues de cette classe. Tous les actes d'Emma, son comportement ne respectent donc pas ces principes de vie bourgeoise et sont vus comme des échecs au regard de la bourgeoisie provinciale. Ces principes sont la réussite professionnelle, le fait d'être intégrer dans la société, être riche, suivre la morale, et détenir les valeurs de la famille.
Ainsi, de ce point de vue, la vie d'Emma n'est qu'échec : sur le plan sentimental et amoureux, elle est constamment insatisfaite. Son mari, Charles, la désespère, elle n'imaginait pas sa vie conjugale de cette manière. Elle se figurait son couple grâce aux lectures romantiques qu'elle lisait au couvent qui relatent principalement d'histoires d'amour romantiques telle que Paul et Virginie de Bernadin de Saint Pierre qui raconte l'histoire de deux jeunes gens élevés ensemble à l'île Maurice dans l'innocence naturelle et en symbiose avec les paysages tropicaux. Emma est vue comme une femme « mal-mariée » qui, en plus de ne pas aimer son mari, le trompe avec deux autres