Madame bovary
Prosateur de premier plan de la seconde moitié du XIXe siècle, Gustave Flaubert a marqué la littérature française par la profondeur de ses analyses psychologiques, son souci de réalisme, son regard lucide sur les comportements des individus et de la société, et par la force de son style dans de grands romans comme Madame Bovary (1857), Salammbô (1862), L'Éducation sentimentale (1869), ou le recueil de nouvelles Trois Contes (1877). Sommaire[masquer] * 1 Biographie * 2 Les quatre piliers de l'œuvre flaubertienne * 2.1 Madame Bovary * 2.2 Salammbô * 2.3 L’Éducation sentimentale * 2.4 Bouvard et Pécuchet * 3 Œuvres * 4 Voir aussi * 4.1 Bibliographie * 4.2 Lien interne * 4.3 Liens externes et sources * 5 Notes et références |
Biographie
Né dans une famille de la petite bourgeoisie catholique et d'ancêtres protestants[2], Gustave Flaubert est le deuxième enfant d’Achille Cléophas Flaubert (1784-1846), chirurgien-chef très occupé à l'Hôtel Dieu (hôpital) de Rouen, et de sa femme Anne Justine Caroline, née Fleuriot (1793-1872).
Il naît le 12 décembre 1821 après une sœur et deux frères décédés en bas âge[3], et sera délaissé en faveur de son frère aîné, brillant élève admiré par la famille (qui succèdera d'ailleurs à son père comme chirurgien chef de l'Hôtel-Dieu de Rouen). Gustave Flaubert passe une enfance sans joie, marquée par l'environnement sombre de l'appartement de fonction de son père à l'hôpital de Rouen (aujourd'hui musée Flaubert et d'histoire de la médecine[4]), mais adoucie par sa complicité avec sa sœur cadette, Caroline, née trois ans après lui[5].
Adolescent aux exaltations romantiques, il est déjà attiré par l'écriture au cours d'une scolarité vécue sans enthousiasme au Collège royal, puis au lycée de Rouen, à partir de l'année 1832. Il est renvoyé en décembre 1839