Marie de Rabutin-Chantal est née le 5 février 1626, place Royale à Paris. Petite-fille de Jeanne de Chantal, qui fonda l'ordre de la Visitation avec François de Sales, elle appartient à une ancienne famille bourguignonne de noblesse d'épée.

Elle perd son père en 1627, puis sa mère en 1633. Élevée par son grand-père qui lui donne une éducation particulièrement soignée, elle apprend l'italien, l'espagnol, et un peu de latin.

À la mort de celui-ci, ce sont ses deux oncles, l'abbé Philippe de la Tour de Coulanges et Christophe de Coulanges, qui lui donneront une instruction et une éducation exemplaires.

En 1644, elle a dix-huit ans, quand elle épouse Henri de Sévigné, parent du cardinal de Retz. Ils auront deux enfants, Françoise-Marguerite en 1646 et Charles en 1648.

En 1651, son mari trouve la mort lors d'un duel. Veuve à vingt-cinq ans, la Marquise de Sévigné décide de se consacrer à l'éducation de ses enfants. Le 27 janvier 1669, elle donne sa fille Françoise-Marguerite en mariage au comte de Grignan, de bonne noblesse et très estimé à la Cour, qui sera nommé en septembre lieutenant-général en Provence. Devant y résider, sa femme l'accompagne préférant aux charmes de Paris et de la cour le plaisir de vivre près de lui. C'est à cette circonstance que nous devons les Lettres (1671-1696) de Madame de Sévigné.

Le 6 février 1671, quand Mme de Sévigné écrit à sa fille qui l'a quittée deux jours plus tôt, elle a quarante-cinq ans depuis la veille. Elle lui écrit pour la retrouver, malgré la distance qui la sépare, lui dire sa tendresse et lui conter les dernières nouvelles de Paris. Partageant son temps entre Paris, Livry, et Les Rochers en Bretagne, ses rhumatismes la contraignent à faire des cures à Vichy et à Bourbon.

La Marquise de Sévigné meurt à Grignan le 17 avril 1696, où elle était venue soigner sa fille gravement