Magnus - sylvie germain - commentaire composé
Le roman « Magnus », paru en 2005, a été écrit par Sylvie Germain, auteur et philosophe contemporaine. Il a également reçu le prix Goncourt des lycéens la même année.
Le texte nous raconte l’histoire de Franz-Georg, un enfant qui perd la mémoire à l’âge de cinq ans. Il doit dès lors tout réapprendre. Né de parents allemands juste avant la deuxième guerre mondiale il va partir à la recherche de son passé, dénouer la vérité du mensonge pour essayer de retrouver sa véritable identité. Il ne quitte jamais son ourson Magnus, dont il va prendre le nom, et va se construire une identité tout au long du roman. Le texte est réparti en fragments désordonnés, qui comme autant de pièces de puzzle, reflètent l’âme de Magnus. Entre ces fragments on retrouve des « notules », des « résonnances » ou encore des « échos » qui apportent des précisions historiques sur le texte.
Le passage analysé se situe vers la fin du roman. Magnus vient de rencontrer frère Jean, un ermite, et ne peut pas se présenter car il a oublié son nom.
Dans un premier temps, nous analyserons la quête de ce nom, de cette identité de Magnus qui passe par l’enfer et aboutit à l’illumination. Puis, dans un deuxième temps, nous étudierons le style religieux et mystique du passage. Enfin, nous examinerons la symbolique des lieux de l’extrait.
Sylvie Germain s’efforce ici de démontrer à quel point la quête de son nom et de son identité fut difficile et ardue pour Magnus. En effet, la première partie de notre extrait est emplie de champs lexicaux faisant référence au mal, à l’animalité et à la détérioration. On observe par exemple le champ lexical de la pourriture. Lors de sa recherche les premiers « pseudonymes puants » qui lui viennent à la bouche sont « gluants », ils « collent », ils « grouillent », pareils à de la « vermine », à un « brouhaha visqueux ». Ces mots n’ont rien d’humain. Magnus les voit sortir de la « gueule béante » d’un hippopotame. Cette animalité se transmet même à