Maison kabylie
Séminaire du 2 juin 2010 (MMSH, Aix-en-Provence), tenu à l’occasion de la réunion du Comité de rédaction.
« L’Encyclopédie Berbère entre synthèse des savoirs et production de connaissances.
Le regard du linguiste sur les données historiques et anthropologiques ». par Salem CHAKER
Un projet ambitieux, voire téméraire : ‒ en raison de l’immensité et diversité géographique du territoire à couvrir ; ‒ en raison de l’extension des temps historiques à couvrir (de la préhistoire au monde contemporain) ; ‒ en raison de la multiplicité des disciplines à mobiliser : sciences historiques, géographie, ethnologie-anthropologie, linguistique et sciences de la littérature, sciences de la nature… ; ‒ en raison des difficultés de la délimitation du champ : « Monde berbère » / « Afrique du Nord »… ; ‒ parce qu’il s’agit d’un objet « sensible » dans le chams idéologique et politique, dont la légitimité (même universitaire) a été fortement contestée par la décolonisation. L’EB est assurément une encyclopédie très particulière : Elle rassemble et synthétise des savoirs considérables, dispersés entre des champs scientifiques très différents, communiquant peu entre eux, pour des raisons académiques, de méthodes, de matériaux utilisés, de supports de publication… Pour cette raison même, les notices de l’EB sont à calibrage très variable : certaines sont de simples notules, réunissant en quelques lignes l’ensemble de données connues sur un sujet, faiblement documenté. D’autres se déploient sur plusieurs pages (jusqu’à 15 pages imprimées) parce qu’il s’agit : a) d’entrées importantes ou essentielles par rapporte à l’objet « berbère » : « Langue », « libyque » (dernier fascicule), « Massinissa », « Mzab »… (dans les fascicules sous presse). b) d’entrées pour lesquelles l’EB est le lieu de convergence / confrontation des points de vue de disciplines différentes (histoire / ethnologie / linguistique…), de périodes historiques distinctes, de spécialiste de régions