maite coiffure
Son copain Ludovic (à vrai dire, cette relation est plutôt asymétrique car si Ludovic apprécie Louis, il n'en va de même dans l'autre sens ; il faut dire que les deux adolescents sont bien différents : Ludovic est excellent élève et assez conformiste, Pierre pas du tout.) l'effectuera, grâce aux appuis de son père, dans une station de radio branchée. Louis s'en moque et quand sa grand-mère lui propose d'en parler à sa coiffeuse, il accepte sans enthousiasme. Pour lui, autant faire simple.
Le père, un chirurgien réputé (et qui tient à sa réputation) n'y voit pas de la même manière : coiffeur est un métier sans aucun avenir. Ludovic trouve cela ridicule et dit tout en tournant le poignet que les coiffeurs sont tous des « Michoubidou » (page 14)
Pourtant Louis va se plaire au salon "Maïté Coiffure" car pour la première fois, il va rencontrer des personnes qui croient en lui. Si bien que le stage terminé, il invente un mensonge incroyable (tous les enseignants du collège sont en grève) pour pouvoir continuer à aller au salon, la semaine suivante.
Là, il découvre les prémices de l'amour avec Clara ou peut-être tout simplement un sentiment d'empathie très fort vis-à-vis de cette jeune femme maltraitée par la vie et par son compagnon. Il subit aussi les assauts de Garance, l'apprentie, qui le trouve plus que mignon et qu'elle aimerait bien avoir comme amant. La timidité, la retenue de Louis fera croire à la jeune délurée qu'il est pédé.
Il y a aussi Fifi (Philippe Loisel), un jeune coiffeur homosexuel, qui excelle avec sa paire de ciseaux et qui est toujours de bonne humeur (on découvrira, petit à petit, sa vie, beaucoup moins rose qu'il ne l'affiche au salon : le garçon dont il a toujours été amoureux, Manfred, vient de mourir du sida - page 131) sans