« Malheur à la ville dont le prince est un enfant » l’ecclésiaste
Analyse du sujet et problématique :
-Phrase de malédiction dont la formulation est assez violente et recoupe le ton de la phrase étudiée en cours (Saint-Augustin : « Qui ne reculerait d’horreur et ne choisirait la mort, si on lui donnait le choix entre mourir et redevenir enfant ? » Les Confessions) Elle correspond sans doute 1) à la vision moralisatrice du livre de la Bible d’où est extraite la citation ( à savoir l’Ecclésiaste et non l’Ecclésiastique – vous avez le droit de ne pas connaître le texte mais évitez de changer le nom proposé en suggérant qu’il y a une erreur dans le sujet !- qui signifie étymologiquement « celui qui s’adresse à la foule » et qui se compose d’aphorismes et de mises en garde morales concernant le comportement que les hommes doivent avoir notamment dans un cadre politique) 2) à l’image que l’antiquité (de façon globale) se fait de l’enfant (voir sur ce point le numéro spécial des Collections de l’Histoire consacré à l’Enfant et la famille –n°32- puis l’ouvrage de P Ariès Sur l’enfant et la vie familiale sous l’ancien régime). Autre source possible : la pièce de théâtre à dominante autobiographique de Montherlant (La ville dont le prince est un enfant jouée en 1951) qui suggère comment un lieu clos (un collège et internat religieux) peut être bouleversé par les exigences du désir et singulièrement la figure ambivalente de l’adolescent. Une version plus actuelle de cette idée est développée dans le film d’Oshima intitulé Tabou
- Dans le détail : idée 1 selon laquelle la ville est pour l’essentiel le lieu et le siège du pouvoir (par extension la ville recouvre le royaume et le territoire sur lequel s’exerce le pouvoir du prince). La ville comme siège du pouvoir et du gouvernement des hommes est dirigée par un roi/ prince qui, unique et c’est un point essentiel dans le sujet, préside à la destinée de tous. Elle serait vouée au malheur (idée 2) c'est-à-dire dans la