Mallarme, brise marine
Poème de jeunesse, écrit en 1865.
Un double désir exprimé dans ce poème :
- nécessité d’un changement d’existence, un besoin d’évasion pour échapper au quotidien.
- Une volonté passagère – de retourner à une poésie moins difficile.
IDEE DIRECTRICE : « Fuir... » -- l’appel du large ; signification symbolique de cet ailleurs exotique. Se confond avec la Perfection et la Beauté.
STRUCTURE :
v. 1-3 – lassitude devant l’existence et l’attrait de l’évasion
v. 4-8 – les raisons qui pourraient contrarier ce départ – rejetées, proclamation de liberté.
v. 9-12 – l’instant du départ exalté. (la volonté de partir réaffirmée et l’adieu évoqué).
v. 13-15 – les périls qui guettent le voyageur (les risques de l’aventure poétique).
v. 16 – l’appel du large triomphe.
ANALYSE :
v. 1 – Désespoir du poète : « Hélas », souffrance rendue par l’acuité du son I.
Aucun secours de l’expérience sensuelle (« la chair «) ni de la culture (« .. tous les livres ») – aucune satisfaction du corps ou de l’esprit.
v. 2 – un cri d’évasion, le vers commence par « Fuir ! » et sa répétition. « Là-bas » -- pas une contrée précise mais s’oppose à l’univers quotidien qui emprisonne le poète. Violence du désir --- rythme saccadé. (1 2 12//6) »Je sens que » (=/ connaissance intellectuelle) – perception sensible de la réalité – l’ivresse d’une vie élémentaire.
v. 3 – les oiseaux – ce besoin d’évasion, accèdent
----- à la mer (« écume ») – aspiration horizontale (pureté, mystère, l’ailleurs, cf. Baudelaire).
----- aux cieux – aspiration verticale – l’Idéal.
Expression « ivres d’être » = se griser de grands espaces et de liberté.
v. 4-8 – Commencent par « Rien » - détaché du reste – insistance, puis triple tour négatif « NI ... NI ...NI » (v. 4, v. 6, v. 8) --- repousse toutes les raisons de se laisser retenir.
v. 4 – « les vieux jardins ... les yeux » -- les jardins l’antithèse de l’écume – un monde clos, limité, un