Management des risques et gouvernance de l'entreprise
Le drame de Tchernobyl ou bien, plus proche de nous, l’explosion de l’usine AZF à Toulouse sont des exemples de crises auxquelles aucune entreprise n’est à l’abri. Ces crises ne sont que la manifestation de menaces ou de risques susceptibles de frapper à tout moment. Face à un environnement instable, incertain et complexe comme l’affirment LAWRENCE et LORCH, nos entreprises sont confrontées à une multitude de risques qui se sont complexifiés et diversifiés. Un risque peut se définir comme un danger, un événement plus ou moins probable et préjudiciable pour l’entreprise. Avant, la nature du risque était facilement identifiable, cela pouvait être un accident, une panne de machines par exemple. Aujourd’hui, les entreprises doivent anticiper des risques nombreux et qui s’entremêlent. Nous pouvons d’ailleurs aisément en dresser une typologie. Il peut y avoir le risque concurrentiel (qui se caractérise par la menace des concurrents, des entrants potentiels, de produits substituts comme le décrit M.PORTER (1985) au travers les 5 forces concurrentielles), le risque technologique (un exemple récent, le « bug » de l’an 2000 et plus largement tous les risques liés à l’apparition continue de nouvelles technologies provoquant alors l’obsolescence des anciennes), le risque opérationnel (qui va concerner les opérations courantes comme par exemple la menace de rupture de stock), le risque financier (menace d’insolvabilité de l’entreprise), le risque climatique (la tempête de 99), le risque environnemental (comme la pollution qui peut engendrer des coûts de réparation pour l’entreprise), le risque d’information (l’asymétrie informationnelle notamment) et enfin le risque stratégique (quelle est la probabilité que les orientations stratégiques retenues réussissent ?). L’ensemble de ces risques constitue donc une menace pour l’entreprise, cette dernière pouvant être appréhendée comme une