Manger bio
Le bio, une mode? Non, bien plus qu’une mode. Il s’agit d’un marché bien implanté au Québec et en pleine croissance. Peut-être à cause des organismes génétiquement modifiés (OGM), du nombre d’allergies à la hausse et des problèmes environnementaux, les Québécois font de moins en moins confiance aux gouvernements en ce qui concerne la sécurité des aliments. Les ventes du bio ont ainsi augmenté de 20 à 25 % par année au cours des dernières années et tout semble indiquer qu’elles continueront à progresser.
Un produit est considéré biologique quand le producteur n’a utilisé aucun pesticide, ni herbicide chimique ou fertilisant de synthèse. Les agriculteurs biologiques utilisent plutôt des engrais naturels, des semences originales et cultivent le sol grâce à des méthodes éprouvées (par exemple, la rotation des cultures). Les sols doivent avoir été exempts d’intrants chimiques pendant une période d’au moins trois ans avant de pouvoir être certifiés biologiques. Les producteurs n’ont pas pour l’instant l’obligation d’utiliser des semences biologiques. Elles sont encore rares et parfois compliquées à obtenir. Ils auront à le faire au cours des prochaines années, au fur et à mesure que ces semences deviendront disponibles. Par contre, les semences qu’ils utilisent doivent être non traitées et non manipulées génétiquement. Pour l’élevage des animaux, l’utilisation d’antibiotiques, d’hormones de croissance ainsi que de farines animales dans la diète alimentaire des animaux est prohibée. La surpopulation animale dans des bâtiments fermés n’est pas tolérée. On privilégie, pour les bêtes, des conditions de vie décentes, de l’espace pour bouger ainsi que de l’air frais. Enfin, les produits alimentaires transformés biologiques ne contiennent pas d’ingrédients artificiels, pas d’additifs de synthèse ni d’agents de conservation. Evidemment, les aliments ne sont pas irradiés.
Chantal Legault
Sujet de réflexion : pourquoi les pays en