Manouchian et kessel, deux figures de la resistance
1) Biographie
1/ Enfance
Missak Manouchian est né dans une famille de paysans arméniens du village d'Adıyaman en Turquie. Enfant, il perd son père, probablement tué par des militaires turcs lors du génocide arménien. Sa mère meurt quelque temps après, victime de la famine qui suivit. Il est alors recueilli, avec son frère Karabet, dans un orphelinat du protectorat français de Syrie. En 1925, ils débarquent à Marseille où Missak exerce le métier de menuisier qu'il a appris à l'orphelinat. Puis les deux frères montent sur Paris où Karabet tombe malade. Missak se fait alors embaucher aux usines Citroën comme tourneur, afin de subvenir à leurs besoins. Karabet décède en 1927 et Missak sera licencié au moment de la grande crise économique du début des années 30. Il gagne alors sa vie en posant pour des sculpteurs. Missak écrit des poèmes et, avec son ami arménien Semma, il fonde deux revues littéraires, Tchank (l'Effort) et Machagouyt (Culture), où ils publient des articles concernant la littérature française et arménienne et traduisent Baudelaire, Verlaine et Rimbaud en arménien. À la même époque, Missak et Semma s'inscrivent à la Sorbonne comme auditeurs libres et y suivent des cours de littérature, de philosophie, d'économie politique et d'histoire. En 1934, Missak adhère au parti communiste. En 1935, il est élu secrétaire du Comité de Secours pour l'Arménie (HOC) qui relève en fait de la MOI. Il devient alors un militant "permanent". C'est là qu'il rencontre en 1935 Mélinée Manouchian qui deviendra sa compagne. À la même époque, il est également responsable du journal Zangou (nom d'un fleuve arménien).
2/ La guerre
Au moment de la guerre de 1939-1940, il semble qu'en tant qu'étranger, il ait été affecté dans une usine de la région de Rouen , en tant que tourneur. Mais rentré à Paris, après la défaite de juin 1940, il reprend ses activités militantes, devenues illégales puisque le