Marché de communication publicitaire au maroc
Jacques Bille, Professeur à l'Université Panthéon - Assas, Paris II, ancien Directeur Général de l'Association des Agences Conseil en Communication (AACC) et membre de l'HADOPI (Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet)
1- Un marché mondial qui vit une mutation historique. a. Une crise économique aux répercussions considérables sur le monde de la communication. Trois années de repli considérable en valeur absolue pour un secteur qui n’avait connu que l’expansion. Une nouvelle répartition de la croissance économique, prélude à terme à un nouveau partage (BRIC), amorce de nouveaux équilibres. Le classement des « puissances publicitaires » en sortira modifié en profondeur Les stratégies de marketing et de communication ont subi le choc frontal de la crise économique. Ce qui l’emporte aujourd’hui, c’est une décision le plus souvent à court terme, plus tactique que stratégique, où l’approche financière l’emporte. La publicité a perdu son statut d’investissement, elle est redevenue une dépense, et parfois simplement une variable d’ajustement b. Il est aussi modifié dans sa nature. Au-delà des BRIC, il y a aujourd’hui 15 à 20 nations en phase de « décollage publicitaire »et le Maroc en fait partie.Une double caractéristique qualitative : d’une part, dans tous ces pays, émergence d’une classe moyenne, qui, progressivement devient une force économique, à la recherche de biens de consommation de plus en plus élaborés, véhiculés par une publicité sans cesse plus internationalisée. Mais en même temps, des marques nationales, s’installent, parfois sur ces mêmes créneaux : téléphonie mobile, distribution, automobile, textile et habillement vont aller à la rencontre de ces mêmes classes moyennes consommatrices et deviennent des annonceurs majeurs.
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c. Ce bouleversement économique intervient au moment d’un tournant