Maria chapdelaine, le roman de la terre
1549 mots
7 pages
Le Québec au début du vingtième siècle fait face à beaucoup de changement et rencontre de nombreux nouveaux défis. L’industrialisation se développe dans les régions du Lac Saint-Jean, de l’Abitibi et du Temiscamingue. La paroisse rurale, qui s’installe de pair avec les industries pour poursuivre la civilisation traditionnelle, arrive avec peine à s’établir puisque les cultivateurs sont réticents à l’idée de cultiver sur des sols hostiles où la période d’agriculture est de moins de cent jours. Les Canadiens français migrent alors vers l’Ouest ou vers les États-Unis, attirés par la civilisation urbaine. Pour contrer cet exode, le Québec se doit de se nationaliser. La quête d’une identité nationale est un projet qui passe entre autre par la littérature avec le mouvement littéraire régionaliste. Le régionalisme prône l’agriculture comme étant le mode de vie idéal: « (…) le travail des champs est le plus naturel et le plus conforme à la volonté de Dieu. » Tel qu’énoncé par l’abbé Camille Roy, cette littérature doit traiter de sujets canadiens d’une façon canadienne. «Pour rester nationale, notre littérature doit être avant tout franchement chrétienne. » Le régionalisme a une idéologie de conservation qui encourage les valeurs traditionnelles pour que l’identité nationale précaire se forme solidement, sans l’influence des valeurs venues d’ailleurs. Maria Chapdelaine de Louis Hémon, tout d’abord sous forme de feuilleton en 1914, est publié en roman en 1916. Ce roman s’inscrit dans le mouvement régionaliste. Tout d’abord, le roman traite d’une famille d’agriculteurs sur une terre encore à défricher et encourage ce mode de vie au travers des interventions des personnages. La religion est un thème maintes fois abordée et prend une place importante dans ce roman. La famille Chapdelaine est chrétienne et pratiquante malgré la distance qui les sépare des églises. Pour terminer, le désir d’assurer « la permanence d’une famille et d’une race », donc de garder les valeurs