Mariage de figaro
Dans son monologue ( V,3) il dénonce le privilège de la naissance qui préside aux autres privilèges :
"Parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie ! ... noblesse, fortune, un rang, des places ; tout cela rend si fier ! Qu'avez-vous fait pour tant de biens ! vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus."
L'absence de relation de cause à effet entre l'appartenance à une classe sociale et l'intelligence, l'orgueil de classe, le pouvoir de l'argent, mettent en évidence, non seulement la "bêtise" de certains nobles mais aussi l'injustice de leur situation d'autant qu'elle n'est due qu'au hasard de la naissance .( c'est ce que rappelle le VIIème couplet du vaudeville qui clôt la pièce :" Par le sort de la naissance,/L'un est roi, l'autre est berger...") Etre noble c'est avoir tous les pouvoirs sans pour autant les mériter et être incapable d'en user avec discernement. Figaro condamne cette société qui repose sur des acquis sans fondements et il oppose sa valeur à la médiocrité du Comte : "Du reste homme assez ordinaire ! tandis que moi, morbleu !"L'évocation des divers métiers qu'il a exercés et les difficultés qu'il a rencontrées pour mener à bien ses entreprises sont autant d'exemples qui attestent