Mariage de figaro
Le drame bourgeois (suite)
De la comédie au drame : l'impossible unité ?
Désaveu ou continuité
Le Mariage de Figaro et La mère coupable : mode douloureux du "20 ans après". M. Delon a mis en valeur le renversement funèbre : le bouquet de la mariée devient un bouquet de fleurs obscures". L'espace du mariage est démultiplié tandis que dans le drame, l'espace est renversé, il n'y a que l'hôtel particulier du comte. Deux esthétiques, deux symboliques totalement différentes : ouverture sur la gaieté par opposition au ressassement de la mort de Chérubin. Le lien entre les deux pièces est évidemment Chérubin. Dans Le Mariage de Figaro, faute de la comtesse et dans La Mère coupable, conséquences de cette faute. Cassure très nette entre Le Barbier de Séville et les deux pièces suivantes, presque effet de couple. Unité de la trilogie sous couvert de représenter les trois âges de la vie : turbulente jeunesse, fautes de l'âge viril et tableau de la vieillesse. Le Barbier de Séville et Le Mariage de Figaro ne sont là que pour préparer La Mère Coupable et ses leçons. Cf. préface de La Mère Coupable.
Les préfaces du Mariage de Figaro et de La Mère Coupable :
Dans Le Mariage de Figaro, préface pleine de verve et de vie. Beaumarchais se réclame d'une innovation qui est en même temps un retour à une tradition comique effacée par l'hypocrisie de la décence ; l'auteur se pose en éclaireur :
"J'entreprends de frayer un nouveau sentier à cet art dont la loi première et peut-être la seule est d'amuser en instruisant." Préface du Mariage de Figaro.
Beaumarchais se place sous l'égide de Molière et il semble voir dans le comique le genre le plus adapté aux temps nouveaux parce que c'est un genre pour lui loin des outrances irréalistes de la tragédie.
La préface de La Mère Coupable : le ton et la risée sont totalement différents. Aux pirouettes de style s'oppose le registre sensible et vertueux, la pédagogie des larmes succède à celle du rire. "On