Marie d'appolinaire
Le titre place le poème dans le temps.
- Un amour impossible,
- passage du temps et des sentiments opposé à une idée de permanence.
MAI
Le mai le joli mai en barque sur le Rhin
Des dames regardaient du haut de la montagne
Vous êtes si jolies mais la barque s'éloigne
Qui donc a fait pleurer les saules riverains
Or des vergers fleuris se figeaient en arrière
Les pétales tombés des cerisiers de mai
Sont les ongles de celle que j'ai tant aimée
Les pétales flétris sont comme ses paupières
Sur le chemin du bord du fleuve lentement
Un ours un singe un chien menés par des tziganes
Suivaient une roulotte traînée par un âne
Tandis que s'éloignait dans les vignes rhénanes
Sur un fifre lointain un air de régiment
Le mai le joli mai a paré les ruines
De lierre de vigne vierge et de rosiers
Le vent du Rhin secoue sur le bord les osiers
Et les roseaux jaseurs et les fleurs nues des vignes
Apollinaire, Alcools
le ton du poème est lyrique
1ère strophe :
Cette strophe traite d’une rencontre impossible. Tout paraît annoncer une idylle printanière : Vers 1 on est en mai, le jeune homme passe « en barque sur le Rhin ». Vers 2, des « dames » regardent et le vers 3 marque l’exclamation admirative du jeune homme face à leur beauté « Vous êtes si jolies ».
Mais au vers 2, les femmes sont inaccessibles et, au vers 3, « la barque s’éloigne » la rencontre est impossible.
Le jeune homme accepte son destin, mais, sur la rive, les arbres déplorent à sa place les amours impossibles : « qui donc a fait pleurer les saules riverains ».
2ème strophe :
Evocation allusive de la femme aimée.
Passé composé « celle que j’ai tant aimée » au vers 7 l’amour est fini. Le souvenir demeure « figé en arrière ». Le souvenir