En 1873, la relation des hommes au temps et à l’espace est bouleversée par la création de la première automobile à vapeur : l’Obeissante d’Amédée Bolée. Dès lors, une course à la production et l’innovation est lancée, faisant naître un nombre considérables de firmes : Delahaye, Mors et Gladiator, Renault, Darracq, Rochet-Schneider… sans oublier Marius Berliet, à Lyon, qui concurrence fortement la capitale. Le document soumis à notre étude …afficher plus de contenu…

A sa mort en 1899, il se consacre pleinement à la production d’automobiles d’abord dans le quartier de la Croix Rousse à Lyon. L’entreprise de Marius Berliet « s’est développée rapidement » (l.12). Sur l’année 1899, il produit six voiturettes et emploie quatre ouvriers. A la fin de l’année 1902, il rachète l’usine d’Audib ert et Lavirotte, pionniers de l’industrie automobile lyonnaise et s’installe dans un autre quartier de Lyon, « à Montplaisir » (l.9) où elle occupe « seulement un petit espace de terrain » (l.7-l.8). Il engage Emile Lavirotte comme directeur commercial, produit dix à quinze voitures par …afficher plus de contenu…

On constate que l’usine Berliet est la plus productive car pour le même nombre d’ouvriers employés que dans l’usine Rochet-Schneider elle produit environ 200 châssis de plus par an. La firme de Marius Berliet témoigne alors de la montée en puissance des grosses unités qui cessent d’être rare et dont la taille augmente. Enfin, nous verrons que l’agrandissement de l’usine Berliet s inscrit dans une volonté de production de masse. Marius Berliet ne fait pas exception au mythe