Marivaux, les fausses confidences, acte i scène 2
Dès les premiers instants, ce personnage prééminent s’impose tel un dirigeant donnant des ordres. Il proroge son propos à l’aide de termes mélioratifs, notamment le verbe « plaire » à la ligne 1 et « aimer » à la ligne 2, marquant les liens unissant les deux figures. Dubois qualifie Dorante d’excellent. Bien que positif, il porte un jugement sur son ancien maître. Aussitôt, un rapport de domination inversé se dessine puisqu’un couple maître-valet réformé apparaît. Par la suite, Dorante en vient à introduire la notion d’argent dans l’échange. Nous découvrons une « entreprise » à la ligne 4, dont la réussite dépend de la « …afficher plus de contenu…
Dubois s’apparente au double du metteur en scène. Le parallélisme de construction : « je » associé à un verbe de connaissance (« je connais l’humeur de ma maîtresse ; je sais votre mérite, je sais mes talents, je vous conduis » ; ligne 24) donne du rythme à sa tirade. L’énumération de 3 propositions subordonnées concessives, construites sur un même plan (« on vous aimera, toute raisonnable qu’on est ; on vous épousera, toute fière qu’on est ; et on vous enrichira, tout ruiné que vous êtes » ; ligne 24-26) exprime une opposition entre la principale et la subordonnée. Cette musique syntaxique cherche à emporter l’adhésion de Dorante tout en insistant sur les mises à l’épreuve de la jeune