Mark morrisroe et david armstrong
Mark Morrisroe travaille sur la surface plus que sur le contenu d’une image comme David Arms- trong, il photographie ce qui lui est proche : son appartement, ses amis et plus particulièrement lui-même mais le travail se démarque par sa technique. En effet, Morrisroe ne se focalise pas seulement sur le sujet, ce qui lui plaît c’est la couche photosensible. Son travail est principalement composé de polaroïd. La marque Polaroïd le sponsorisera même à travers un programme dédié aux artistes utilisant ce procédé. Sa technique est de faire un polaroïd qui instantanément donne le positif, le négatif en noir et blanc ainsi que le négatif en couleurs. Au laboratoire, il ira ensuite superposer le négatif noir et blanc et le négatif couleur pour obtenir cet effet un peu vieillot où le noir transparaît sous les couleurs. Cela rappelle par exemple la technique des Autochromes, premières photographies couleurs ou l’on superposait l’exposition de trois couleurs différentes, rouge, vert et bleu. Je pense que Morrisroe est très intéressé par la matière. L’image à analyser est intéressante à deux niveaux. Formellement, elle révèle l’intimité du photographe. Les codes de la représentation de l’intime sont très présents. L’on peut apercevoir un lit et un homme à torse nu. La légende nous informe qu’il ne s’agit pas d’un autoportrait. L’on en déduit que cela doit être un des amants de Mark. L’image est très poétique. Le jeune homme tient un oiseau dans sa main et trois chats sont prêts à bondir sur le volatile. Il y a une dimension supérieure dans la poésie de l’image par le