Mastere de recherche en economie
INTRODUCTION :
La théorie autrichienne des cycles s’est développée au début du vingtième siècle avec les travaux de: * Ludwig von Mises (1912, 1966). * Friedrich Hayek (1931, 1932).
Elle s’est ensuite précisée avec les travaux de: * Murray Rothbard (1970, 1975). * Ludwig Lachmann (1978). * Roger Garrisson (1984, 1989) et/ou Gerald O’Driscoll et Mario Rizzo (1985).
Il existe entre ces auteurs des différences et aucune version canonique de la théorie autrichienne des cycles ne s’est aujourd’hui imposée (Garrisson, 1989).
Tous s’accordent, cependant, sur l’importance des liens entre les prix relatifs et la coordination inter –temporelle (la structure du capital pour expliquer les cycles). * l’idée que les cycles économiques ont une raison monétaire qui trouve son origine dans la fixation d’un taux d’intérêt des prêts inadaptée aux préférences inter-temporelles des individus sur le marché (Sechrest, 1997). I. L’importance des renouvellements théoriques :
L’école autrichienne s’accorde sur l’idée que l’instabilité de l’économie de marché s’explique par la nationalisation de la monnaie mais se divise sur ce qui faisait pourtant le coeur de la théorie autrichienne des cycles puisqu’elle ne s’entend plus sur l’idée que l’origine des cycles s’explique par l’écart entre les crédits accordés par les banques (fiduciary money) et les fonds volontairement épargnés.
Ces divergences ne remettent pas en cause l’unité et l’originalité de sa démarche.
Son unité repose désormais sur sa définition du cycle comme une récurrence des erreurs collectives d’anticipation.
Elle partage, ensuite, avec la théorie postkeynésienne, la volonté d’endogénéiser les explications de l’offre de monnaie et de ne plus considérer cette dernière comme une variable exogène.
Elle met ainsi l’accent sur le rôle décisif que jouent le banquier et les institutions monétaires (banque centrale ou banque libre) dans