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En France, cet accès s'est accéléré et, de 49 % en 1970, le taux d'activité féminine est passé à 61 % en 1998. Plus de 2,5 millions d'emplois féminins gagnés, alors qu'il y a un million d'emplois masculins perdus.
Et en dix ans, la progression des femmes dans les postes de cadre est passée de 27 % à 34 %. On y trouve 13 % d'ingénieurs, 54 % de professeurs.
Le chômage féminin a environ un taux de 14 % contre 10 % chez les hommes.
En 1997, 25 % des femmes occupaient les plus bas salaires pour 7 % des hommes. Pourquoi ces inégalités sociales ? Peut-on trouver les réponses dans l'histoire des femmes au travail ou bien est-ce une fatalité ?
- Henri CAZABAN, médiateur scientifiqDelphine GARDEY, historienne, centre de recherche en histoire des sciences et des techniques, cité des sciences et de l'industrie, CNRS.
En fait, on pourrait dire pour caricaturer que si on regarde historiquement ce qu'il en est de la valeur sociale, économique, monétaire, c'est-à-dire du salaire réel perçu quand on travaille, que l'on soit une femme ou un homme, on n'obtiendra pas des résultats équivalents parce que, là encore, les rapports de force entre les groupes ne sont pas équivalents et ne sont pas basés sur le mode de l'égalité. Traditionnellement pour les femmes, on ne reconnaît pas leur travail et, notamment, on n'a pas reconnu le travail domestique des femmes. Le fait de ne pas avoir reconnu le travail domestique des femmes comme un travail qui a une valeur marchande, qui a un sens social, le travail de production et de reproduction de la famille, c'est-à-dire les soins aux enfants, les tâches d'éducation, l'alimentation de la famille, etc., a des répercussions évidentes sur l'ensemble des relations entre les hommes et les femmes dans la société du travail. ue à la Cité de sciences et de