Le mouvement réaliste, apparu dans la seconde moitié du XIXe siècle, est un courant littéraire dont le but avoué est de dépeindre une réalité donnée, a un moment donné, sans artifice. Il est également une "réponse" au romantisme.
Dans la préface de Pierre et Jean, Guy de Maupassant annonce que "le réaliste, s'il est un artiste, cherchera, non pas à nous montrer la photographie banale de la vie, mais à nous en donner la vision plus complète, plus saisissante, plus probante que la réalité même.". On peut donc dire qu'il distingue deux catégories de réalistes, le réaliste "simple" et l'artiste.
Nous chercherons donc a expliquer comment les écrivains reproduisent la réalité, et ensuite en quoi ils en donnent une vision plus exhaustive encore. Pour finir, nous verrons en quoi l'écriture réaliste est l'expression d'une vision du monde.

Les écrivains naturalistes ont en commun de chercher a atteindre une qualité, une finesse dans le détail, qui donne l'impression au lecteur l'impression d'être un spectateur de la réalité. Ils utilisent pour cela de nombreux moyens, comme le cadre, ou les personnages eux mêmes, tout en misant sur l'écriture pour rendre avec précision la réalité.

Ce qui rend le cadre du récit réaliste, c'est avant tout un travail d'enquète. L'exemple le plus connu d'écrivain investigateur est bien évidemment Emile Zola, qui se documentera toujours avant d'entamer son récit. Ainsi, adepte de la théorie de l'hérédité, il fera de celle ci le fil conducteur de son cycle "Les Rougon-Macquart", qui met en scène "L'histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire", c'est à dire la déchéance de génération en génération pour les Macquart, et la prospérité des Rougon. Il dépeint au travers de ces vingt romans les différents milieux et classes sociales éxistant à cette époque.
C'est dans l'optique de donner une vue complète que Zola ira sur les lieux même qu'il veut dépeindre : il rédigera un dossier préparatoire pour chacun de ses romans,