Maupassant
Dans « Le Lit 29 », il n'est question ni de champ de bataille, ni d'opérations militaires. Maupassant dépeint les relations humaines, conditionnées par la guerre et les situations sociales. Le courage et la vertu morale ne sont pas nécessairement là où le spectateur les attend. Actuellement sous les projecteurs au théâtre Marigny dans la mise en scène de « Très chère Mathilde » avec Line Renaud, Ladislas Chollat (ici lors du lancement des Trans'frontalières à Hirson) signe une réalisation de qualité dont bénéficiera le public des Trans'. http://jjthomas.canalblog.com/archives/2009/05/29/13892715.html Quel regard portez-vous sur le sujet de la pièce ?
Je trouve Maupassant affreusement pessimiste. Je le trouve très dur. Chez Maupassant, les personnages sont de grandes victimes comme Irma ou comme Jeanne, personnage crédule de La Dot qui se fait voler tout son argent par son époux ou à l’inverse des monstres d’égoïsme à l’image d’Epivent qui n’est pas sans rappeler la mère de Céleste Malivoire dans L’aveu. Après avoir frappé sa fille, elle lui conseille de continuer à profiter de l’homme dont elle est enceinte jusqu’au moment où il découvrira sa grossesse.
Résumé du Lit 29
« Quand le capitaine Épivent passait dans la rue, toutes les femmes se retournaient. Il présentait vraiment le type du bel officier de hussards. Aussi paradait-il toujours et se pavanait-il sans cesse, fier et préoccupé de sa cuisse, de sa taille et de sa moustache. Il les avait superbes, d'ailleurs, la moustache, la taille et la cuisse. »
Le capitaine Epivent s'éprendra finalement d'une très belle femme rouennaise, Irma, et, un an durant, on pourra croire à une «