Maurice denis et les nabis
Le Néo-traditionnisme
"l'idéal de l'art, c'est de condenser, de résumer en un petit nombre de formes clairs et concises les rapports infiniment variés que nous percevons dans la nature. C'est de réduire à l'essentiel de nos sensations les plus particulières, c'est de faire simple avec du compliqué" Aristide Maillol, L'occident n°48, novembre 1905.
"Se rappeler qu'un tableau_ avant d'être un cheval de bataille, une femme nue , ou une quelconque anecdote_ est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain nombre assemblées".
En écrivant celà, Maurice Denis (1870-1943), jeune peintre français ne réussit pas à imposer sa formule mais deviendra, dès lors, le porte parole du groupe des Nabis auquel il appartenait, et par surccroit, le principal théoricien de ce courant artistique en rédigeant le manifeste du Néo-traditionnisme. Ce dernier, issu de l'Académie Parisienne Julian fonda les ateliers d'Arts sacrés en 1919 et sa demeurre à St Germain en Loye est aujourd'hui un musée. Cette définition fût publiée sous forme d'article en août 1890 dans la revue Art et Critique, avant d'être reprise dans Théorie en 1912, dans le but de rendre les aspirations de ce mouvement avant-gardiste saillantes aux yeux du public et d'en être légitimé par la critique. Ce groupe post-impressionnistes naquit en 1888, de l'union de jeunes artistes fortement influencés par les deux peintres Serusier et Gauguin ainsi que par Taigne, qui soutiendra leurs idées à travers sa philosophie de l'Art.
On se demandera ici comment ce siècle révolutionnaire encourage Denis à orienter les Nabis vers une direction artistique profondément sacrée afin de renouveller l'art religieux.
Dans cette direction, nous nous intéresserons au Néo-traditionnisme comme une extension évidente du symbolisme en se penchant sur les caractéristiques plastiques et idéologiques de ce courant. Dans le but d'appréhender le Néo-traditionnisme dans son