Maz Dm Francais Commentaire Therese Desqueyroux
Nous allons commenter un extrait du début du chapitre deux de « Thérèse Desqueyroux » de François Mauriac, écrivain français de confession catholique, hanté par la misère humaine née du conflit entre le péché et la grâce. Dans cet extrait, Thérèse est en route vers Argelouse après son procès. Dans un premier temps nous étudierons le double cheminement de Thérèse. Puis dans un second temps nous aborderons le dilemme de Thérèse entre dévoilement et dissimulation de la vérité dans le registre catholique.
Dans cet extrait, Thérèse se dirige vers Argelouse : « Il semble à Thérèse qu'elle n'atteindra jamais Argelouse ». On peut donc évoquer un cheminement externe réel dans l'histoire. L'auteur décrit cette évolution réelle « cuir moisi des anciennes voitures », Mauriac joue des descriptions imagées pour permettre au lecteur d'imaginer l'espace dans lequel se trouve Thérèse « dans le noir » ; « les lanternes éclairent les talus » ; « Les piles de cailloux détruisent l'ombre de l'équipage ». Ces descriptions s'appuient sur des effets lumineux qui font ressortir un moment sombre représentatif de la situation de Thérèse. L'auteur insiste également sur des notions de temps « plus d'une heure de voiture » permettant d'ajouter un élément réel à l'atmosphère de Thérèse. On remarque un parallélisme entre le cheminement externe et interne, en effet au fur et à mesure que Thérèse se rapproche physiquement de sa destination, ses pensées, son imagination progresse également : « Thérèse cède à cette imagination qui l'eût possédée, la veille du jugement, si l'inculpation avait été maintenue : l'attente du tremblement de terre. » L'auteur met en avant le fait que Thérèse est submergée par les événements, elle replonge sans cesse dans le procès. Il utilise la métaphore pour accentuer l'importance du procès et l'aggraver. Le narrateur adopte un point de vue