Mecanismes de l economie de marche
Prenant à rebours les pronostics et les recommandations de certains ministres comme celui du Travail, Xavier Darcos, Nicolas Sarkozy a exclu, lors de la réunion d’agenda social 2010, de conclure la réforme des retraites dès cet été. « Celle-ci ne sera pas adoptée par le Parlement en juillet », a-t-il garanti aux partenaires sociaux réunis à l’Élysée. Le chef de l’État a annoncé le dépôt d’un projet de loi au Parlement « début septembre » afin que « la question de la pérennité de notre système de retraite soit réglée à l’automne ». La concertation avec les syndicats débutera en avril, dans la foulée de la présentation des projections financières actualisées du Conseil d’orientation des retraites (COR). Elle sera menée par Xavier Darcos pour les critères communs au privé et au public et par Éric Woerth pour les mesures spécifiques aux fonctionnaires. La question de la pénibilité au travail sera abordée en parallèle. Reste à savoir ce que contiendra cette réforme. Première certitude : côté financement, les projections du COR devraient confirmer que les déficits des régimes de retraite (30 milliards d’euros tous régimes confondus cette année) devraient grimper en flèche. Corollaire : un nouvel allongement de la durée de cotisation et report à 62 ans de l’âge officiel de départ à la retraite, envisagés par le gouvernement. Nicolas Sarkozy sait que les Français sont inquiets pour leur retraite mais connaît aussi leur réticence face à ses deux grandes pistes évoquées. Dans la dernière enquête d’opinion, commandée par le Premier ministre et réalisée les 4 et 5 février 2010, 56 % des personnes interrogées se disent hostiles à l’allongement de la durée de cotisation et 60 % à la remise en question de l’âge légal de départ à la retraite 60 ans.
(Les Echos 16/02/10 pages 2 et 10)
(Le Monde 16/02/10 pages 10 et 11)
(Le Figaro économie 16/02/10 page 20)
(La Croix 16/02/10 page 11)