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Environ 1 200 personnes ont convergé vers la Guillotière. Certaines en ont profité pour se défouler / Stéphane Guiochon
Des lycéens, présents hier matin place Bellecour ont ensuite erré tout l'après-midi dans les rues de Lyon sans réels objectifs, suivis par un imposant service d'ordre. Rejoints par une foule hétéroclite, ce jeu de chat et de souris a alors pris une spectaculaire tournure en fin de journée. Récit
La tension est arrivée à son paroxysme hier en fin d'après-midi. Toute la journée, des jeunes ont tourné dans le centre-ville de Lyon tels des lions en cage, cernés, à l'affût de la moindre opportunité. « On est là pour casser, pour se défouler et pour être les quartiers les plus chauds de France », dit Rayan venu le matin à un rassemblement improvisé, place Bellecour. Ils sont une petite centaine des lycées villeurbannais, décinois, vénissians.
« C'est pas tout le monde qui est venu casser », tempère Amina. Ils sont toutefois déçus que ça ne bouge pas. « Les deks sont plus nombreux qu'hier. Nous moins », lance l'un d'eux. Certains jouent néanmoins au chat et à la souris avec les forces de l'ordre, alternant immobilisme et instants d'action. Mobiles, donnant l'impression de ne pas savoir où aller, ils s'agrègent aux groupes de manifestants. Comme celui qui a rejoint tranquillement le tribunal de Lyon en début d'après-midi. Les fauteurs de troubles restent une heure. Pas assez croustillant. Sur le chemin du retour, des jets de pierre visent des vitrines… Ils sont une trentaine. Quelque temps après, à Saint-Jean, le bataillon a bien grossi.
Vers 17 heures, ils sont rejoints à Bellecour par un flot d'étudiants et de jeunes adultes. Les intentions sont hétéroclites : mener une action pacifique contre la réforme jusqu'en préfecture, en découdre avec la police, suivre le mouvement juste pour l'excitation de l'effet de masse. « Les jeunes expriment une colère