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Les origines du blocus remontent aux négociations entreprises par les Alliés à la fin de la Seconde Guerre mondiale pour régler le sort de l’Allemagne nazie.
Le sort de l’Allemagne et de Berlin après la guerre
Alors que la défaite allemande devient possible, les gouvernements du Royaume-Uni, des États-Unis et de l’Union soviétique se retrouvent à Londres et commencent à discuter du sort de l’Allemagne vaincue. Ils signent le protocole de Londres le 12 septembre 1944 qui stipule : « L’Allemagne, à l’intérieur de ses frontières telles que celles-ci existaient au 31 décembre 1937, sera divisée pour les besoins de l’occupation en trois zones, une de ces zones étant attribuée à chacune des trois puissances, et en une zone spéciale pour Berlin qui sera occupée conjointement par les trois Puissances »2. Berlin est lui aussi divisé en trois secteurs d’occupation. Lors de la conférence de Yalta (4-11 février 1945) sur la côte de Crimée, en Ukraine, Winston Churchill, Franklin Roosevelt et Joseph Staline, reprennent les accords de Londres concernant l’Allemagne avec une possibilité pour la France de participer au « partage », en constituant une zone issue des zones britannique et américaine. L’objectif est d’« anéantir le militarisme et le nazisme allemands et de faire en sorte que l’Allemagne ne puisse plus jamais troubler la paix mondiale »3.
Quand la Seconde Guerre mondiale prend fin en Europe le 8 mai 1945, les troupes soviétiques et leurs alliés occidentaux prennent position dans les zones prévues par les accords. Berlin situé en pleine zone soviétique est, conformément aux accords, divisé en quatre secteurs d’occupation avec une direction quadripartite. Du 17 juillet au 2 août 1945, la conférence de Potsdam esquisse l’après-guerre, alors que les premières tensions se font déjà sentir. En effet, les forces soviétiques, arrivées les premières à Berlin, commencent à démonter des usines et à piller la zone qui leur a été attribuée alors