Memoire
Nº 165 - septembre 2002
Le capital-risque
Un tuteur pour les jeunes pousses
Le capital-risque finance des jeunes entreprises à fort potentiel de croissance, les jeunes pousses, appelées aussi "start-up". Elles sont concentrées dans les secteurs des télécommunications, de l’informatique, de l’électronique et des biotechnologies. Après les Etats-Unis, ce mode de financement se diffuse en Europe à la fin des années quatre-vingt-dix. Les "capital-risqueurs" ne sont pas seulement compétents financièrement. Ils possèdent une expérience professionnelle dans les domaines d’activité où ils investissent. Les fonds de capitalrisque réalisent des performances financières nettement plus élevées que les obligations du Trésor. Les fonds sont essentiellement levés auprès d’investisseurs traditionnels : banques, compagnies d’assurances... Les grands groupes sont actifs sur le marché du capitalrisque : ils favorisent la création des jeunes entreprises, les financent parfois, les rachètent souvent. En effet, quand les jeunes pousses atteignent un stade de développement suffisant, les capital-risqueurs revendent le plus souvent leurs participations à de grandes entreprises. L’entrée sur le Nouveau Marché est plus rare.
Catalyseur de l’innovation, le capitalrisque finance les nouvelles entreprises de haute technologie, pleines de promesses, mais à fort risque de défaillance (encadré 1). Longtemps, il est resté l’apanage des EtatsUnis. Cette activité a décollé en Europe à la fin des années 90, accompagnant l’essor des nouvelles technologies de l’information et des biotechnologies. Avec 12 milliards d’euros en 2001, les montants investis en Europe restent quatre fois plus faibles
Montants investis en 2001 par le capital-risque en % du PIB Etats-Unis Suède Pays-Bas Royaume-Uni Danemark Finlande Espagne Union européenne Allemagne Grèce Belgique France Italie Autriche Portugal Irlande 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5