Mendelssohn, les disparus. wideman, suis-je le gardien de mon frère?
Œuvres étudiées: Daniel Mendelssohn, Les Disparus. John Edgar Wideman, Suis-je le gardien de mon frère?
Sujet: « Le lieu des origines ».
Introduction:
En Septembre 2007, dans un entretien avec le journaliste Philippe Coste pour la revu Lire, à la remaque suivante: « En écrivant votre livre, vous avez aussi retrouvé votre famille ». Mendelssohn répond « J'ai fait un voyage dans la civilisation de mon grand-père, avant qu'elle ne disparaisse à jamais, avec sa cuisine, sa mémoire, ses rituels, son langage. Il y aura d'autres sagas d'immigrants, mais celle-là a disparu. Elle ne reviendra plus ». Ainsi, pour Wideman comme pour Mendelssohn, l’écriture apparait-elle comme la seule preuve matérielle de l'existence. « Seule l'écriture est tangible » dit Modiano. En effet, John veut faire revivre à son frère Robby son passé afin de questionner l'origine du mal, de la souffrance, de la faute, à savoir, ou, quand, comment cela à t-il pu commencer? Et l'écriture apparaît là comme l'origine d'un entreprise commune, qui sera un témoignage qui parviendra jusqu'à nous à travers le livre. L'écriture est aussi le médium par lequel les deux auteurs vont traverser des époques, des lieux, pour faire émerger des vérités sur eux-mêmes. L'écriture enfin, est tout autant un mouvement vers le passé qu'une entreprise visant à se projeter vers l'avenir. C'est pour cela qu'il semble que l'origine ne puisse pas se limiter à un lieu. L'origine, se décline en plusieurs lieux. Le lieu des origines c'est d'abord celui que l'on subi, ou du moins, qu'on ne choisi pas en venant au monde. C'est le lieu qui fait naitre chez chacun des auteurs des questionnements sans réponses, dans un premier temps, et qui exigeront une enquête, dans un second. L'origine, est aussi à questionner sous l'angle de se qui a pu les faire vivre, avancer. Autrement dit, l'origine comme moteur