Formule B
Mercure - d’Amélie Nothomb

"Une île. Un vieil homme et une jeune fille y vivent à l'abri de tout reflet. Une infirmière survient pour soigner la jeune fille. Tandis que des relations de plus en plus confiantes se nouent entre elles, l'infirmière découvre les éléments d'un mystère et d'un drame qui tiennent à l'étrange loi que le vieil homme fait régner sur l'île."
Un vieillard séquestre dans une maison sur une île, Mortes-Frontières, une jeune femme rescapée d’un bombardement et qui en est ressortie défigurée. La maison est dépourvue de tout objet pouvant refléter l’image de la jeune femme, ni miroir, ni récipient à eau, ni fenêtre, ni verre de lunette. Il ne veut pas que la jeune femme voie son visage qu’il dit atrocement mutilé. En échange de son hospitalité, la jeune fille consent à avoir des rapports sexuels avec son hôte. Ce dernier engage une infirmière pour s’occuper d’elle, qui ne tarde pas à découvrir le pot-aux-roses et fait tout pour la secourir, même si pour cela elle met sa propre vie en danger.

Dans ce roman l’auteur pose un regard sur la façon d’agir par rapport à l’image qu’on se fait de soi. L’estime de soi est généralement définie comme l’évaluation globale de la valeur de soi en
Tant que personne, c’est-à-dire le degré de satisfaction de soi-même
On s’accorde aujourd’hui pour dire que l’estime de soi est à la fois le résultat d’une
Construction psychique et le produit d’une activité cognitive et sociale. Cela signifie que
L ’estime de soi se construit progressivement (on ne naît pas avec) et que son développement est un processus dynamique et continu. Si l’estime de soi semble être socialement déterminée, au niveau psychologique elle s’opère à travers les processus d’identification, d’intériorisation et d’appropriation.
C’est le seul roman de l’auteur qui propose deux fins possibles, la première, relativement succincte, est un happy end, la deuxième, plus longue, est dans la veine des autres romans d’Amélie