Hernani, acte I scène 2 I Des héros romantiques 1) le lyrisme amoureux Il s’exprime à travers l’élan rendu par les nombreux enjambements (v.7 à 8 ; 13 à 14 ; 16 à 17 ; 17 à 18). L’empressement de Dona Sol est aussi rendu par des phrases lapidaires (courtes et efficaces comme un jet de pierre[lapidaire vient du latin lapis qui veut dire pierre] ) : phrases nominales, v.20 à 22. Cet élan de Dona Sol apparaît aussi au v.6 : elle poursuit le vers d’Hernani en lui coupant la parole. Il s’agit en fait du même vers, chaque personnage en assume un hémistiche, ce qui crée une fluidité dans l’enchaînement des répliques.. Cela se reproduit aussi du v. 19 au v.20. La 1ere personne est largement utilisée : au v.8 et au v.11 , 3 emplois . Les personnages parlent de leur intimité : cœur (v.14), « âme » au v.18. L’élan amoureux est aussi exprimé par les didascalies (v18 bis, 31 bis) *langage oratoire, éloquent : anaphores récurrentes chez Hernani (v.2 à 5 +25 à 28) ; polyptote (un même verbe utilisé à des temps différents) au v.28 ; gradation au v.12 dans la réplique de Dona Sol 2) la liberté le registre burlesque (consistant à traiter un sujet noble ou sérieux de manière comique) montre comment Hugo lui-même fait preuve de liberté pour parler de l’héroïsme, de la royauté (le roi dans une armoire !). Comique de la réplique du roi (v.30). La liberté apparaît aussi dans la versification : il s’agit d’alexandrins mais il y a de nombreuses exceptions : v.22 : 6 pieds ; v.23 : 9 pieds ; v.24 : 9 pieds. On remarque la liberté de Dona Sol par rapport à son milieu social, à la hiérarchie, aux conventions : v.24. Elle est aussi libre dans ses actions (v.6 à 8) 3)la marginalité Hernani est un banni (v.28). Comme souvent chez les romantiques, le proscrit, le banni est grandi : v.24 : « Monseigneur ». Hugo lui-même sera