methode de dissertation philo
Quelques malentendus à éviter :
La dissertation de philosophie n’est pas un exercice de récitation des connaissances mais un travail de réflexion.
La dissertation ne consiste pas à donner son opinion sur la question posée : il faut prendre du recul par rapport à toute réponse semblant évidente, envisager d’autres manières de penser que la sienne, car il s’agit avant tout de percevoir, d’expliciter et de tâcher de résoudre le PROBLEME* soulevé par le sujet.
La dissertation ne repose pas sur l’inspiration : il ne s’agit pas de raconter tout ce qui nous passe par la tête, en procédant par associations d’idées. Il faut mener travail rigoureux, permettant de construire une réponse rationnellement argumentée.
On peut alors définir la dissertation comme la résolution méthodique d’un problème philosophique.
Qu’est-ce qu’un problème philosophique ?
Un problème se distingue d’une simple question, à laquelle on peut répondre immédiatement dès lors qu’on a les connaissances requises (exemple de question : quelle est la date d’entrée des Etats-Unis dans la première guerre mondiale = 1917) : il confronte la pensée à une difficulté qui empêche toute réponse automatique. On perçoit un problème dès lors qu’on se rend compte que la réponse la plus évidente n’est pas satisfaisante, qu’il y a d’autres réponses possibles, et qu’il faut dès lors pousser plus loin la réflexion pour éclaircir la question.
Un problème philosophique porte que quelque chose qui concerne tout être humain (la justice, la liberté, la vérité...). Il ne renvoie jamais à une question de fait (question portant sur l’existence de telle ou telle donnée contestable), mais toujours à une question de droit (légitimité) ou d’essence (définition). Exemple : peut-on clôner l’homme ? Question de fait : est-ce qu’on dispose actuellement des techniques pour le faire ou est-ce que la législation en vigueur dans tel ou tel pays l’autorise ? Question de droit