Methode dissert
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poser un problème à partir de la question du sujet ; résoudre celui-ci au moyen d’une argumentation rigoureuse.
. Une question (" Suis-je doué en mathématiques ? ") n’est pas par elle-même un problème (" Dois-je me consacrer aux mathématiques ou à la musique ? "). Celui-ci désigne en effet une contradiction ou alternative. Tout sujet de philosophie de terminale se présente sous la forme d’une question. Il s’agit de montrer que la réponse à cette question n’a rien d’évident, qu’elle est problématique, même s’il n’y paraît pas. Prenons un exemple. À la question : " Toutes les opinions se valent-elles ? ", on serait tenté de répondre que oui, toutes les opinions ont même valeur, car tous les hommes ont droit d’exprimer leur pensée et d’être entendus - c’est là une règle démocratique élémentaire qui invite à la tolérance. Toutefois, n’y a-t-il pas des opinions dangereuses ? L’opinion d’un partisan de la purification ethnique a-t-elle vraiment même valeur que l’opinion d’un démocrate ? Si l’on veut comprendre le sens d’une question, un problème doit donc nécessairement en être tiré. . Une fois posé, le problème doit être résolu au moyen d’une argumentation rigoureuse. Celle-ci repose sur un travail d’analyse des termes du sujet : il s’agit toujours, en philosophie, de savoir ce que l’on dit et de s’entendre d’abord sur les mots avant de prendre position sur une question, afin d’éviter malentendus et contresens. Dans l’exemple choisi : l’opinion désigne-t-elle une conviction, un point de vue fondé en raison, ou un simple préjugé (comme semble l’attester l’expression péjorative de " débat d’opinions ") ? Ce faisant, l’argumentation développée consiste en un soigneux examen des réponses différentes, voire contradictoires, qui peuvent être apportées à une même question. Il s’agit de tester ainsi la légitimité de chacune d’entre elles et d’adopter, pour finir,