Metropolis
Publié par redactionalterrealites le 22/12/2011 · Laisser un commentaire
| S’il est une architecture qui revêt bien des mystères, c’est celle du futur, celle que l’on ne peut que fantasmer et projeter, celle qui trouve son expression première dans le dessein de l’imaginaire de quelques hommes. Fritz Lang est l’un d’entre eux, il peint dans son film Metropolis, sorti en 1927 après une longue année de tournage, une ville du futur, mère de toutes les passions et de toutes les contradictions du progrès.
Le mot metropolis (métropole en français), est formé de deux mots grecs, metron, la mère, la mesure, et polis la ville. En traduction littérale, la métropole est la cité mère, au sens propre comme au sens figuré. Par exemple, metropolis (en anglais) au début du XXe siècle fait explicitement référence à la ville de Londres, capitale de l’Empire britannique et « mère » de toutes les cités (de toutes les colonies). Mais la « cité mère » n’est pas seulement celle qui engendre d’autres cités, c’est aussi celle qui dicte les lois, qui oriente la société, c’est la « mère » au sens figuré. La Metropolis de Fritz Lang remplit parfaitement ces deux conditions ; ville verticale de tous les pouvoirs, elle abrite une société hiérarchisée et forme un ensemble spatial cohérent et construit, un monde à part entière.
Une exposition de qualité retrace actuellement l’histoire du film à la Cinémathèque française. Mais ce qui retient plus particulièrement mon attention dans ce film, c’est l’architecture qui est construite par Fritz Lang. Une architecture emprunte de nombreuses références, mais surtout, une ville qui interroge les grands courants de pensée de l’urbanisme des années vingt, au travers de références artistiques et architecturales. La modernité qui est interrogée dans Metropolis est celle des avant-gardes, elle diffère quelque peu de celle d’après-guerre (cf. article Modern Tati Kitsch), ne serait-ce que parce que c’est elle qui