micro finance et l'epowerment des femmes
Solidaire et commerce équitable. Acteur et actrices d’Europe et d’Amérique latine. Presse
Universitaires UCL/IUED.
L’analyse de l’empowerment des femmes qui participent à une organisation de commerce équitable. Une proposition méthodologique
Sophie Charlier∗
1. Introduction
Durant les années 1970 se développe une prise de conscience du rôle important que jouent les femmes dans le processus de développement ; cependant, les acteurs politiques internationaux sont incapables de les prendre considération. Le concept d’empowerment apparaît alors dans la suite des débats sur l’intégration des femmes, puis du genre dans le développement ; concept polysémique, encore assez flou, et parfois utilisé de manière contradictoire par les mouvements de femmes à la base et les institutions internationales.
Dans le Sud, et principalement en Amérique latine, les mouvements féministes revendiquent l’empowerment en mettant l’accent sur le pouvoir que les femmes peuvent acquérir sur ellesmêmes en renforçant l’« estime de soi », et aussi sur le pouvoir collectif à la base des changements sociaux (notamment des changements des rapports hommes/femmes).
Cet article a pour objet de présenter un outil méthodologique permettant d’approcher le processus d’acquisition d’empowerment des femmes qui participent à une organisation économique populaire basée sur la solidarité. C’est un outil destiné à l’élaboration d’une grille d’analyse devant servir à traiter des données de terrain et à mettre en lumière le processus d’acquisition d’autonomie des femmes, et ce à travers les différentes dimensions de l’empowerment. L’outil a été construit, d’une part, à partir d’un cadre théorique permettant l’approche du concept d’empowerment et, d’autre part, à partir d’ateliers réalisés en Bolivie
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