Migrations transméditéranéennes
1) est porteuse de plusieurs informations :
• Il existe une immigration (ce terme valant pour un point de vue européen) clandestine organisée en provenance d’Afrique, notamment subsaharienne.
Organisée en ce sens qu’elle a ses routes, ses points de rassemblement, ses pays de transit. Il y a là un fonctionnement des espaces de l’émigration-immigration.
• Dans ce dispositif, la Libye occupe une place éminente, même si des lieux comme Ceuta ou Melilla continuent à tenir un rôle, bien que désormais concurrencés par les Canaries.
Ces migrations d’origine africaine (Afrique subsaharienne, Maghreb,…) s’expliquent par un fort différentiel de développement, que plusieurs indicateurs
(PIB/habitant, IDH) mettent en évidence (document 1), et par des
© H A T I E R données démographiques qui sont les suivantes : les pays pourvoyeurs
(comme ceux du Nord de l’Afrique : document 2) ont encore une démographie très dynamique (forte fécondité) qui pèse sur la pyramide des âges (fort pourcentage de jeunes). Confrontée à un faible IDH, cette jeunesse peut trouver un exutoire dans l’émigration, notamment clandestine.
On se trouve là, clairement, dans une logique de confrontation-attraction
Nord-Sud.
m 2. La carte 3 et le texte 4 montrent clairement que la Libye est une plaque tournante de l’immigration en Europe. Certes, elle n’est pas seule en ce domaine : le Niger, en particulier Agadez, joue un rôle de rassemblement des flux d’émigration. Mais la Libye non seulement assure la même chose, mais, en outre, elle concentre différents flux majeurs pour assurer le passage sur l’autre rive de la Méditerranée. Cela lui confère un statut de « pièce maîtresse » qui nous amène à la question 3. m 3. Le document 4 évoque deux axes de solution au problème de l’immigration africaine en Europe :
• l’un concerne l’immigration clandestine et repose sur un dispositif