Mille soleil splendides
Si les débuts du mariage se passent à peu près bien tant que Mariam obéit à son mari, qu'elle suit ses directives et exigences, qu'elle le sert, tant pour la nourriture que pour ses besoins sexuels, qu'elle porte la burqa pour sortir de chez elle (pour la protéger du regard concupiscent des autres hommes...), Rachid subit bientôt une transformation totale de son caractère (ou laisse plutôt ressurgir cette personnalité peu attrayante qu'il avait dissimulée) dès que Mariam fait une fausse couche et perd son premier bébé. Les espoirs de maternité envolés, Mariam va vivre pendant des années sous le joug de cet homme, sans amour, sans liberté, sans joie, comme un fantôme d'elle-même.
Dix-huit ans après son mariage, sa vie est bouleversée par l'arrivée dans la maison de la jeune Laila, sa petite voisine de quatorze ans. Laila a grandi dans la même ruelle, cadette d'une famille dont les ainés sont morts à la guerre, adorée et éduquée par son père professeur, cultivé et moderniste, et mal-aimée par sa mère, en pleine dépression depuis la disparition des deux garçons. Laila a grandi aux cotés de Tarik, un petit voisin, qu'elle a d'abord considéré comme un frère, mais qui s'est avéré au fil du temps être bien plus qu'un ami. Les deux jeunes gens s'avouent leur amour, sous les rafales de mitraillettes et les bombes qui commencent à pleuvoir sur Kaboul. Nous sommes en 1992, et devant la montée de la violence dans tout le pays, Tarik décide de partir à l'étranger avec ses parents. Laila ne peut l'accompagner sans abandonner les siens et se résoud donc à rester, mais elle va bientôt se retrouver orpheline, et sera recueillie par son voisin Rachid.
Commence