Mise en scène d'un passage d’Antigone en pièce de théatre
Antigone ne répond pas. Elle va sortir. Il l'arrête.
Créon :
Antigone ! C'est par cette porte qu'on regagne ta chambre. Où t'en vas-tu par là ? (incompréhension de Créon)
Antigone :
Vous le savez bien... (S’approchant de lui en lui chuchotant dans l'oreille, regard provocateur)
Créon : Quel jeu joues-tu ? (la regardant s’en aller)
Antigone :
(Elle se retourne, son tempérament inflexible se dessin sur son visage ordinairement doux) Je ne joue pas.
Créon :
(En colère contre le comportement obtus de sa nièce) Tu ne comprends donc pas que si quelqu'un d'autre que ces trois brutes sait tout à l'heure ce que tu as tenté de faire, je serai obligé de te faire mourir ? (Puis faisant mine d’être pris de pitié pour elle, il tente de la raisonner en lui expliquant posément la situation) Si tu te tais maintenant, si tu renonces à cette folie, j'ai une chance de te sauver, mais je ne l'aurai plus dans cinq minutes. Le comprends-tu ?
Antigone :
Il faut que j'aille enterrer mon frère que ces hommes ont découvert. (Regard noir, voix froide et roque d’exécutante de ses principes)
Créon :
Tu ira refaire ce geste absurde ? (décontenancé par la folie et la sauvagerie lisible dans le regarde de cette dernière) Il y a une autre garde autour du corps de Polynice et, même si tu parviens à le recouvrir encore, on dégagera son cadavre, tu le sais bien. Que peux-tu donc, sinon t'ensanglanter encore les ongles et te faire prendre ? (Voulant la raisonner afin qu’en la manipulant elle retourne au dessin choisit par le roi)
Antigone : Rien d'autre que cela, je le sais. Mais cela, du moins, je le peux. Et il faut faire ce que l'on peut. (Air moralisateur et sûr d'elle)
___ : didascalies
___ : Inflexions (modulation, changement d'accents ou d'intonation dans la voix)
Mise en scène de l'extrait de confrontation entre Créon et Antigone page 70-71 de « Antigone ! C'est par cette porte […] » à « [...] faire ce que l'on peut. »