Mitterrand et vichy
Élu président de la République française en 1981, il fait voter plusieurs lois sociales, mais décide le « tournant de la rigueur » devant la menace qui pèse sur le franc. Contraint de nommer Jacques Chirac Premier ministre après la défaite de la gauche aux élections législatives, en 1986, il est néanmoins réélu deux ans plus tard. La fin de son second septennat est marquée par plusieurs polémiques, son mauvais état de santé, la première nomination d'une femme, Édith Cresson, au poste de Premier ministre et la deuxième cohabitation avec Édouard Balladur.
Il détient le record de longévité (14 ans) à la présidence de la République française.
À la suite de la déclaration de guerre du 3 septembre 1939, François Mitterrand est mobilisé sur la ligne Maginot[10], qui apparaît comme infranchissable. Pendant huit mois, jusqu'en mai 1940, c'est en effet la drôle de guerre, où la guerre est déclarée, mais sans provoquer d'affrontements. Le 14 juin 1940, le sergent Mitterrand est blessé à l'omoplate droite, et, après des soins rudimentaires, qui lui évitent de perdre un bras, il est fait prisonnier par les Allemands le 18 juin.
Après dix-huit mois dans les stalags IX A de Ziegenhain-Trutzhain et IX C de Schaala et deux tentatives infructueuses, il s'évade en décembre et rentre en France[11].
En janvier 1942, bien que recherché par les Allemands en tant qu'évadé, il travaille cependant à la Légion française des combattants et des volontaires de la révolution nationale en tant que contractuel du gouvernement de Vichy puis, à partir de juin, au Commissariat au reclassement des